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Après l’annonce du Président de la République, les commerçants abasourdis et en colère face à la fermeture des commerces soi-disant « non essentiels »

La Confédération des Commerçants de France (CDF) s’alarme des nouvelles annonces de fermetures des commerces « non essentiels » à compter de demain, 30 novembre 2020, alors qu’on doit considérer la fin d’année comme une période clé pour l’ensemble des commerces, peu importe leur activité.

Il n’est pas normal que le Président de la République fasse le choix de fermer les commerces de proximité mais décide de laisser ouverts tous les rayons des grandes surfaces, alors que d’autres pays comme l’Allemagne et l’Espagne ont fait le choix contraire. C’est une véritable concurrence déséquilibrée entre les différentes formes de commerce qui se créé et qui est injustifiée.

Le report de la consommation vers les grandes surfaces et les grands acteurs numériques risque d’être fatal pour nos centres-villes, surtout que ces derniers n’hésitent pas à faire des promotions fracassantes, sans vergogne et sans aucune solidarité avec le commerce indépendant qui souffre.

C’est la raison pour laquelle nous demandons qu’un fonds de solidarité complémentaire, à destination des commerçants de proximité les plus impactés, soit mis en place par ces grands groupes qui vont encore bénéficier de cette crise pour réaliser un chiffre d’affaires complémentaire exceptionnel.

 

Par ailleurs, il est nécessaire que le Gouvernement précise les règles immédiatement applicables pour le Click and collect, avec des attestations de sortie prévoyant cette possibilité d’achat, qui constituera une bouffée d’air temporaire.

Des aides urgentes doivent être prises par le Gouvernement et très rapidement appliquées sur : les loyers, les exonérations de charges sociales, le renforcement et la généralisation du fonds de solidarité, une grande simplicité avec un numéro unique et une campagne médiatique promue par l’Etat, comme cela s’est déjà fait pour inciter les consommateurs à acheter dans leurs centres-villes, avec la mise en place d’une Semaine du Commerce.

Il est urgent que certains secteurs soient considérés comme des biens essentiels, en raison de la période de fin d’année, sans attendre éventuellement deux semaines : jouets (60 % du chiffre d’affaires réalisé en fin d’année), maroquinerie (40 %), librairies (prix littéraires) … Ces secteurs ne peuvent pas se permettre de fermer en raison du report des ventes qui vont s’opérer chez les acteurs qui peuvent rester ouverts ou vendre en ligne.

Enfin, la CDF et ses fédérations demandent aux consommateurs d’attendre la réouverture des commerces de proximité pour leurs achats de Noël. Il en va de la survie de nos commerces !

 

Francis PALOMBI, Président de la Confédération des commerçants de France (CDF)